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Le fabuleux destin...
19 septembre 2008

Appelez-moi machine

J'ai l'impression d'en être devenue une. Une machine à penser, à compter. Les calories, les regards, les sourires, les bonnes vannes, les silences. Je fonctionne à l'hyperactivité cérébrale. High-tech, la machine...

Suite à cette joyeuse introduction dans le courant du week-end, quand je trouverai le temps de m'épancher sur ma nouvelle fonction...

Aujourd'hui, c'est dimanche. I have to work of course, mais je préfère écrire ici of course. Hier soir, c'était samedi soir (ça, c'était juste pour voir si vous étiez attentifs). Avec Charlotte, Eléonore et Clara, nous sommes sorties, dans le but d'aller chez une seconde qui organisait une fête qui devait se transformer en squattage géant avec tous les 15-18 ans de l'agglo rouennaise. Okay, ça sentait le foireux dès le début. Mais pas grave, on a rejoint une dizaine d'autres personnes et sommes parties toutes joyeuses et alcoolisées vers la super soirée. Très drôle sur tout le chemin, mais arrivés là-bas, les papa-maman de la jeune seconde faisait le guet et une trentaine de personnes s'étaient déjà fait jeter de l'endroit. Sitting et piétinage, je me suis fait plutôt chier. C'est hallucinant, l'alcool ne me donne jamais la parfaite euphorie des autres. Je suis beaucoup plus gaie, mais ça retombe très très vite et mon activité cérébrale ne faiblit jamais totalement.

Cette salope. Voilà donc le sujet du jour, je suis un robot, une machine, un appareil intelligemment construit par papa-maman au début des années 90. Ils m'ont appelés Clémentine. Depuis, je suis très très performante. "Je" désigne mon cerveau. Il carbure, l'enfoiré. Chaque geste, chaque phrase, chaque décision est mûrement réfléchie au point qu'à ce rythme, j'ai bien peur que la machine ne fasse pas long feu. Ca me tue. Je reste convaincue qu'il y eut des ratages sérieux dans ma conception, il manque une pièce. Spontanéité.

Rrrah. En me relisant, j'ai envie d'appeler l'HP le plus proche. N'exagérons rien, je ne suis pas complètement coincée. Je crois que je suis très exigeante et que je me fixe des modèles trop hauts en couleurs. J'admire les gens qui vont très très loin dans l'humour, qui se lâche au point de ne plus avoir aucun contrôle. Mais hier, j'ai tout de même traverser un rond -point couvert de rosiers en courant et en finissant à quatre pattes sur la route, morte de rire avec une fille de ma classe à qui je n'avais pas encore eu vraiment l'occasion de parler. C'était très drôle. Mais alors, what's the matter ? Pendant que Charlotte, Elé et Clara faisaient n'importe quoi en hurlant de rire, que chacun vacquait à des discussions entrecoupées de gros trips, il m'est arrivé plusieurs fois dans la soirée de marcher toute seule avec ma cigarette en fermant les yeux très fort. Avec l'espoir de les rouvrir sur n'importe quel autre paysage, ou visage, que ceux qui gravitaient autour de moi.

C'est grave, docteur ?

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